Trousseau 2006 Labet: chaud devant (et derrière aussi)
Côtes du Jura Trousseau 2006, Domaine Labet, Rotalier
Je rame comme un malade sur un compte rendu qui me tient à coeur car c'est un vrai coup de coeur: une dégustation des vins de et avec Etienne Thiébaut. Sur le métier encore il va me falloir remettre l'ouvrage... Mais dure est la loi du petit blog qui débute: fournir du nouveau, encore et encore, pour ne pas sombrer dans les oubliettes du web. Alors tiens, parlons d'un rouge du sud-Revermont. J'ai une appétence particulière pour le trousseau, et pour moi, jusqu'à nouvel ordre, y'a pas photo: le trousseau c'est Montigny, avec ma trilogie perso, (sans ordre de préférence): Puffeney, Gahier, Aviet.
Labet, c'est à l'autre bout du vignoble, et c''est plutôt une pointure en chardonnay. C'est donc ma curiosité qui m'a poussé à goûter ce trousseau 2006 de Rotalier. La robe est particulièrement claire pour un trousseau, j'aurais dit poulsard. Au nez, du renard, une touche poivrée, un peu de fruit rouge, c'est plutôt frais, tiens c'est marrant, j'aurais dit poulsard. La bouche est souple, tannins et acidité sont discrets, c'est à boire, la longue garde je la sens pas trop. Le bémol sur cette bouteille, c'est l'alcool, qui vient arrondir le vin mais surtout qui casse l'équilibre et domine le milieu de bouche et la finale.C'est chaud quand même pour un 2006! Le sud-Revermont n'est pas un coin à Trousseau, ça se saurait, encore que que j'ai souvenir d'un 2005 de Régis Murtin souple et léger mais très bien sur le fruit, ça me changeait des costauds de Montigny. Mais comme dit plus haut, Labet c'est plutôt une pointure en chardonnay... Promis, on goûtera un de ces quatre du chardonnay de chez Labet. Et on se réjouit d'avance.